Nous nous opposons à l’acquisition de 10 hectares de terres cultivées pour un pôle technique et footballistique au nord de Warneton / Bas Warneton.
Pourquoi ?
D’abord, parce que nous sommes contre l’artificialisation de terres de culture, dès lors qu’existent, comme c’est le cas, des alternatives plus satisfaisantes en zone urbanisée.
Pour des raisons socio-économiques et écologiques évidentes.
Et parce que ces alternatives sont plus conformes au Schéma de Développement Territorial, approuvé récemment, qui influence l’octroi des permis et des subsides.
Ensuite, nous estimons que 10 hectares, c’est exagéré.
La Ville d’Ath par exemple, deux fois plus importante que Comines-Warneton, aménage confortablement l’ensemble de ses services techniques, ainsi que son service d’urbanisme, sur un terrain de 2,8 hectares.
Et pour les terrains de foot, il faut donner priorité à aménager, compléter et entretenir l’existant, au besoin en créant un ou deux terrains synthétiques. En Flandre, souvent citée en exemple, on maintient les petits clubs dans les villages. Et c’est une bonne chose.
De plus, en faisant le choix de tout déménager au nord de Warneton/Bas-Warneton, on s’engage dans des délais beaucoup trop longs, qui ne répondent pas aux urgences.
Car les terrains en cours d’acquisition sont en Zone d’aménagement concerté.
Cela signifie qu’il faudra, avant de poser la première pierre ou inaugurer le premier terrain, réaliser un schéma d’orientation, puis un rapport urbanistique et environnemental, un dossier de permis unique et enfin les voiries et les réseaux. Soit une durée prévisible de 6 à 10 ans, sans garantie d’aboutir.
Avec la solution alternative que nous préconisions, la mise en œuvre aurait sans doute déjà commencé.
Mais la raison principale reste le budget.
Avant de poser la première pierre (ou le premier but), il aura fallu débourser près de 4 millions pour l’achat des terrains, autant pour les réseaux et les voiries ainsi qu’un million pour les études.
Et quel sera le coût des constructions et des aménagements proprement dits ?
A ce jour, nous n’avons aucune estimation ni aucune promesse de subsides.
Mais si l’on se réfère au coût des projets communaux, on peut prévoir des budgets colossaux.
Auxquels s’ajouteront les solutions d’attente. A-t-on les moyens de supporter tout cela ?
Nous proposions une solution réaliste, plus conforme à l’urgence ainsi qu’à la réalité économique et écologique d’aujourd’hui. Mais la majorité préfère s’engager dans des choix aventureux, qui ne répondent ni aux besoins, ni à l’urgence, ni aux moyens de la commune.