Le Petit Canard est un quartier d’une petite centaine d’habitants, à l’extrême sud de Comines-Warneton.
Il est tout entier tourné vers celui, français, du Cimetière d’Armentières. C’est une singularité, mais pas une exclusivité : on retrouve de telles situations tout le long de la frontière franco-belge.
C’est un lieu chargé d’histoire qui fut, jadis, un haut lieu pour les fraudeurs et les douaniers.
L’épicerie, le débit de tabac et le café ont fermé il y a quelques années. Définitivement ?
On y trouve encore une station essence, très prisée des automobilistes français, ainsi que deux gîtes, pour un total d’une bonne vingtaine d’hébergements.
Il comporte aussi un terrain vierge de plus de deux hectares constructibles (inscrits en zone d’habitat au Plan de secteur).
Ce quartier a un charme incontestable à préserver et -nous le pensons- un avenir, à condition de le baliser.
Une singularité de ce quartier, c’est aussi de comporter une « courée » : le Sentier de la Gloriette.
Situé en intérieur d’îlot, il compte une bonne vingtaine d’habitations, mais aussi pas mal de constructions anarchiques et quelques activités bruyantes.
Le cheminement y est étroit : une partie de celui-ci a une largeur inférieure à 2m50. Ce qui pose des problèmes d’accessibilité (secours, travaux…). L’accès aux habitations est inconfortable, notamment pour les PMR : terre battue, anciennes dalles de trottoirs.
Mais le sentier comporte aussi un tronçon bucolique qui participe à son charme.
Améliorer l’accessibilité des habitations ainsi que l’espace public tout en préservant le charme du secteur est un enjeu incontestable de l’aménagement de ce territoire.
Depuis plus d’un an, la vie au Petit Canard est devenue très compliquée.
La rue du Cimetière qui le dessert est en travaux. L’installation
d’un nouvel égouttage ainsi que des conduites d’eau, d’électricité, de gaz… rend
la chaussée impraticable. Et le chantier, qui devait se terminer au printemps 2024, est à l’arrêt. Cette situation rend vraiment problématique la vie des riverains.
Alerté par ces derniers, notre groupe a interpellé les
Autorités communales.
Les échevins Mouton et Kyriakidis ont expliqué les difficultés rencontrées.
Ils ont promis que la situation se débloquerait très bientôt.
Nous serons vigilants…
ACTION propose de penser dès à présent à l’avenir de ce sympathique quartier.
Celui-ci ne peut se concevoir qu’en liaison avec Armentières. De ce côté-là, on trouve à proximité de nombreux équipements : complexe sportif, espaces de loisir (les Prés du Hem), restaurant, pharmacie…
Il convient de tenir compte des particularités de ce quartier, mais aussi de la présence d’une importante zone d’habitat non construite. Nous subodorons que ce potentiel de terrain à bâtir (et de maisons à rénover) a, vu sa situation, de quoi allécher plus d’un investisseur.
On ne peut pas l’empêcher, mais il faut l’encadrer avant qu’un promoteur ne prenne les choses en main et nous impose, comme trop souvent, un lotissement passéiste.
C’est pourquoi, lors du dernier Conseil communal, notre groupe a proposé que Le Petit Canard fasse l’objet d’un « Schéma d’orientation local » (S.O.L.) dans un cadre transfrontalier.
Nous espérions un dialogue constructif avec la majorité. Nous avons essuyé, hélas, de l’incompréhension et des invectives.
L’échevin Kyriakidis nous a reproché de vouloir urbaniser un quartier verdoyant à l’instar d’immeubles armentiérois récents alors que c’était tout le contraire : notre proposition visait à protéger le Petit Canard, et en particulier son espace constructible, de projets inadéquats.
Quant à l’échevin Mouton, c’est à la sulfateuse qu’il a combattu notre proposition, allant même jusqu’à dénigrer l’outil que constitue un S.O.L. (et que nous n’avons pas inventé) !
QUE PENSER DE L’ACCUEIL RESERVE A NOTRE PROPOSITION ?
- N’en déplaise à l’échevin Mouton, la formule que nous proposions est un outil pertinent pour encadrer l’urbanisation d’une partie du territoire communal (la densité, la hauteur des immeubles, les espaces verts…).
En ce qui concerne le Petit Canard, c’était même le moyen idéal pour préserver son caractère verdoyant et éviter l’urbanisation démesurée, redoutée à juste titre par l’échevin Kyriakidis.
Nous regrettons qu’il ait été rejeté d’un revers de manche.
- La contre-proposition que lui a opposée l’échevin Mouton, un Schéma de développement Communal, concerne les priorités de la politique communale. Cela peut être utile, mais n’a rien à voir avec l’encadrement de l’urbanisation (par un privé) du Petit Canard.
- Ce schéma de Développement Communal est par ailleurs le (seul) moyen de corriger une erreur commise par la Région wallonne concernant le Bizet.
C’est la raison pour laquelle, nous soutenons sa mise en œuvre rapide.
Mais ce n’était pas un motif pour refuser le S.O.L. que nous proposions.